-Le Mriya est détruit. |
-Déplacement de Bourane KS à Sotchi. |
-Antonov n’est plus. |
-Bourane est maintenant un musée. |
-Nouvelles photos du blogueur Ralph Mirebs. |
Les premières récupérations des "BOR-4" dans l'océan indiens étaient dévouées aux navires de poursuites "Cosmonaute Patsaiév" et "Cosmonaute Dobrovolsky".
L'histoire de la récupération des 2 premiers "BOR-4" à été une période chaude de la guerre froide. Les 2 navires "Cosmonaute Patsaiév" et "Cosmonaute Dobrovolsky" ont appareillés de la baie de Petropavlosk dans le Kamchatka en direction de la zone d'amerrissage dans l'Océan Indien près des cotes Australiennes. Ils ont été rejoints par la flotte de guerre de la mer Noire directement d'URSS. La présence de cette flottille de guerre ayant attiré l'attention de la marine Australienne, cette dernière y envoya un avion P-3C Orion de la Royal Air Force Australienne pour tourner jour et nuit au-dessus des navires soviétiques.
Le 3 juin 1982, le "Cosmos-1374" a lancé un avion "BOR-4". La sortie de la zone de plasma ne s'est faite qu'a 4 km d'altitude, le parachute s'est ouvert et il a amerri en douceur. Mais quand la transmission radio a commencé les opérateurs ont eu la mauvaise surprise de s'apercevoir que l'avion était à 200 km des navires. C'est alors que tous les navires se sont précipités vers lui, soviétiques et australiens. Après une journée les navire soviétiques arrivent sur les lieux de l'amerrissage. Une équipe de spécialistes civils partent en canot vers l'avion pour désactiver le système d'autodestruction. Ensuite le navire s'est approché, toujours sous l'observation des australiens, et a hissé à bord l'avion "BOR-4".
Néanmoins, les australiens réussissèrent à filmer en détail toute l'opération de sauvetage. Les participants soviétiques révélèrent que l'Orion volait si bas que les tourbillons des ailes renversaient presque les gens. C'est pourquoi les photos faites à partir l'Orion sont si bien détaillées.
L'importante présence étrangère dans la zone de récupération obligea les soviétiques à la déplacer, S. Titov s'adressant à VPK; " Je trouve que la probabilité d'interception par les américains est grande, c'est pourquoi je propose de déplacer la zone d'amerrissage dans la mer Noire".
Le membre d'équipage du Tsoumicana, Vladimir Gavrilov, s'est rappelé par la suite d'une anecdote assé cocasse caractérisant bien la précision méticuleuse des avions d'espionnage australien:
"...Je me trouvais à la corvée de pomme de terre, assistant le maître cuisinier. Tôt le matin avant le début de la corvée se trouvait une grande cuve de déchets. Nous ne voulions pas la déplacer jusqu'à la benne à ordure, c'est pourquoi nous avons tout versé par le hublot. Personne ne remarqua rien, mais le soir même le commandant de la flottille reçu des remontrances de Moscou. En fait l'Orion qui tournait à quelques kilomètres du navire avait photographié les déchets flottants en mer. Ils ont développé la pellicule et on fait un rapport au commandant de la base militaire en Australie en spécifiant que les navires russe avaient rejeté a la mer une chose impossible à identifier. De l'Australie le message passa aux USA puis à Bruxelles. Une note de protestation est partie de Belgique à Moscou, spécifiant qu'il était intolérable que les navires Russes rejettent des substance à la mer. Enfin, Moscou contacta la base de Petropavolsk dans le Kamchatka et cette dernière le navire Tsoumicana pour ordonner immédiatement une enquête. Et tout cela en l'espace d'une journée." Personne n'aurait pensé que le rejet d'une poubelle de cuisine aurait autant de résonance politique !
Pour le deuxième lancement, en mars 1983, les australiens étaient préparés, ils connaissaient déjà ce qu'ils devaient chercher c'est pourquoi les photos sont de meilleurs qualités. Certaines de ces photos ont été déclassées par le ministère australien en avril 1983, en voici quelques unes.
La réussite des 2 amerrissages dans l'Océan Indien a montré que la descente était maîtrisée, c'est pourquoi les amerrissages suivant ont eu lieu dans la mer Noire. Malheureusement, un des 2 autres appareils à amerrit trop à l'Ouest et n'a pas été retrouvé. De plus, faire amerrir "BOR-4" sur la mer Noire obligeait l'avion à passer au-dessus des pays de l'OTAN, la Grande-Bretagne et l'Allemagne occidentale (RFA), à des altitudes de 60-80 km, or la limite officiel pour éviter une violation de l'espace aérien est de 100 km d'altitude, chaque lancements de "BOR-4" s'accompagnait alors de longues tractations diplomatiques.